“Je sais que je n’ai pas un robuste talent formel et qu’une certaine sécheresse restera probablement toujours attachée à mes travaux ; je suis plus proche de l’artiste rêveur, du voyant.”

     C’est l’écrivain du lien, Kubin, du charme sorcier : le cercle est ouvert pour entrer, pas pour sortir.
Le vouloir s’exprime de façon fourchue, c’est la forme du lapsus et la marque du mal. 1909, Kubin : la littérature est sur le seuil de la chambre noire de psychanalyse, attention, l’inconscient va sortir, la chance est un traquenard.

     La possession est le grand thème des récits de Kubin, la sujétion par le vœu malin.

     L’Autre Côté, [ Die andere Seite, Munchen et Leipzig,1909], traduit de l’allemand par Robert Valançay, Paris, Éric Losfeld, Le terrain Vague, coll. “391”, 1962, avec autobiographie, illustrations et plan dessiné par Kubin ; disponbile chez José Corti
http://www.jose-corti.fr/titresmerveilleux/autre-cote-kubin.html

     Voici ce qu’écrit Alfred Kubin à propos de son très étrange roman halluciné : “Les moments bizarres et grandioses ou comiques de l’existence ne sont pas seuls à comporter des valeurs très élevées mais […] le pénible, l’indifférent, l’accessoire quotidiens renferment les mêmes secrets. C’est le principe du livre.”